L’homme qui a trouvé et choisi ce lieu, l’inventeur, avait l’intention bien précise de venir poser son chevalet devant la fenêtre, contempler la mer, puis se livrer à la peinture. Une activité commencée pendant la guerre et la captivité qu’il avait subie. Dessiner, peindre et écrire des lettres à ses proches l’avait aidé à survivre au cours de cette période sombre. Par la suite, ce désir de créer ne l’avait pas quitté.
Alors, au cours de sa vieillesse, il y venait continuer son rêve de peinture, seul ou parfois accompagné d’un ami. Se reposer, s’inspirer, créer. Tel un goéland, il y avait fait son nid, construit une cheminée, embelli cette maison singulière en préservant et révélant les quelques beaux vestiges religieux. Et si par la suite, ce nid avait été transmis à ses fils, le premier songe avait laissé des traces encore visibles sur place, dans les regards éblouis…
Le fil de ce rêve originel ne s’est pas perdu dans le temps. Plus tard et après bien des péripéties, il est revenu sous une autre forme, celle d’une fantaisie inspirée d’une cité bien réelle. Ôtville, ville imaginaire et terre d’accueil pour les artistes, musiciens, écrivains… où erre un chat un peu caractériel. Une écriture à laquelle je me livrais dans un blog repris sur ce site.
La Villa d’Ôt, comme le logo qui la représente, tire son origine de la racine étymologique thibétaine “hod” = lumière. Et de sa position symbolique dans l’espace et le temps.
Tout se rassemble en une seule lueur venue du dehors et du dedans, pour donner vie à ce qui est et vibre en nous, en s’inspirant du calme ambiant et de la beauté. Voilà le trait d’union entre toutes les histoires de création et futures rencontres à vivre ici.